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29 août : Nuit internationale de la chauve-souris

29 août : Nuit internationale de la chauve-souris

| Auteur : Stéphanie Bentz | Catégorie : À découvrir

La chauve-souris est un animal méconnu et souvent mal-aimé. Pourtant, elle est d’une grande utilité puisque les huit espèces présentes au Québec sont insectivores. Elles peuvent manger entre 50 et 100 % de leur poids en insectes chaque nuit. Elles utilisent l’écholocalisation, comme les baleines à dents, afin de trouver leur nourriture, mais aussi pour éviter les obstacles et les prédateurs. L’écholocalisation est l’utilisation d’ultra-sons et de leur écho pour se déplacer. Contrairement à la croyance populaire, les chauves-souris ne sont pas aveugles, mais plutôt myopes.

 

Malheureusement, plusieurs populations subissent un déclin important, et ce, parce que de nombreuses menaces pèsent sur celles-ci. La déforestation cause une perte d’habitat pour les chauves-souris qui ont besoin d’un abri le jour en attendant la nuit pour chasser. L’utilisation d’insecticides détruit la source de nourriture des chauves-souris. La spéléologie, ou l’exploration de cavités souterraines, dérange les chauves-souris qui trouvent justement ce type de milieu très intéressant. Finalement, deux problèmes plus récents ont causé un rapide déclin des populations, soit le syndrome du museau blanc et les éoliennes. Le syndrome du museau blanc affecte les chauves-souris qui passent leur hiver en hibernation dans une grotte. C’est un champignon qui s’installe au niveau du museau et des ailes de la chauve-souris et qui la déshydrate. Cette déshydratation réveille la chauve-souris en plein hiver. Celle-ci cherche de l’eau et de la nourriture en vain et meurt généralement d’épuisement puisqu’elle a une quantité limitée d’énergie pour son réveil au printemps. Les éoliennes affectent plutôt les chauves-souris migratrices qui descendent passer l’hiver dans le sud. Contrairement aux oiseaux qui se blessent en entrant en collision avec les pales des éoliennes, les chauves-souris sont plutôt affectées par la zone de basse pression qui se forme derrière l’éolienne et qui provoque un changement important de pression dans les poumons, ce qui amène une hémorragie interne causant la mort.

 

Malgré toutes ces menaces, il n’est pas trop tard pour aider les chauves-souris. À petite échelle, vous pouvez déclarer au Ministère des forêts, de la Faune et des Parcs un endroit où nichent les chauves-souris durant l’été, que ce soit un garage, une grotte ou un nichoir. D’ailleurs, il est possible d’installer des nichoirs à la maison pour y accueillir des chauves-souris. Finalement, vous pouvez participer aux activités offertes dans le cadre de la nuit internationale de la chauve-souris qui aura lieu le 29 août 2016. 

 

Auteure : Stéphanie Bentz, biologiste responsable de l’éducation

Photo : Stéphanie Bentz

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