Blogue

Hirondelle de mer

Hirondelle de mer

| Auteur : Stéphanie Bentz | Catégorie : À découvrir

La sterne pierregarin, gracieux oiseau observé près des côtes gaspésiennes, est facilement reconnaissable par sa calotte noire et son corps blanc et gris. Le bec est orange foncé avec le bout noir. Les ailes sont blanches et les rémiges principales (plumes du bout de l’aile) d’un gris plus foncé, tirant sur le noir.

 

La sterne pierregarin, aussi appelée hirondelle de mer, sterne commune et estorlet, niche au Canada et migre vers l’Amérique du Sud durant l’hiver. Même si cette migration nous parait impressionnante, elle ne l’est pas autant que celle de sa cousine la sterne arctique, qui migre de l’Arctique vers l’Antarctique.

 

La sterne pierregarin se nourrit principalement de petits poissons, qu’elle attrape après un plongeon du haut des airs. Lorsqu’elle vit près de l’eau salée, elle va la boire pour s’hydrater et c’est grâce à des glandes à sel situées dans son bec qu’elle peut excréter les surplus de sel, tout comme les autres oiseaux marins. Son nid est fait au sol, souvent dans le sable. Les petits, d’un à quatre, naissent avec les yeux ouverts et peuvent marcher, mais restent généralement au nid pour les premiers jours. Les petits sont tachetés, ce qui leur permet de se camoufler dans la végétation.

 

Même si l’espèce n’est pas considérée comme à risque, certaines populations sont en baisse. C’est le cas de la population de sternes de la baie de Gaspé. La présence humaine et l’abondance de goélands ont causé un déclin rapide de la population. Un dépotoir près de la colonie a fait grandement augmenter le nombre de goélands. Ceux-ci attaquent les nids de sternes, ce qui rend difficile la repopulation. Heureusement, une population de sternes pierregarin au parc national de Kouchibouguac est en bonne santé. Avec quelques efforts de protection et aussi du contrôle de population du goéland, il serait possible de revoir les sternes en plus grand nombre en Gaspésie.

 

Comme ce sont des oiseaux grandement influencés par le dérangement humain, voici la meilleure chose à faire si vous voyez une colonie : observez les oiseaux de loin, profitez du spectacle et ne les dérangez pas, afin que l’on puisse continuer à voir le vol majestueux de l’hirondelle de mer.

 

Auteure : Stéphanie Bentz, biologiste responsable de l’éducation

Crédits photo: Stéphanie Bentz

Offre
spéciale

Sur présentation de votre bracelet reçu dans l'une des attractions incontournables, obtenez 15 % de rabais à l'entrée dans l'un ou l'autre de ces attraits.